Dépaysage, est d’abord construit comme un récit intime des paysages traversés du territoire Québécois. C’est à l’intérieur d’une rétrospective photographique et vidéos que l’artiste, Virginie Paoli nous embarque dans une exposition intimiste. C’est aussi à l’intérieur de cette série de petites «boîtes paysages» que l’artiste nous donne à découvrir l’intimité du paysage recomposé. Immigrer quelque part, aussi loin qu’au Québec, c’est une autre façon d’appréhender ses propres racines. C’est aussi regarder autrement ses origines, à distance, dans un équilibre tout autant fragile du décentrement sur soi-même, puisque Virginie Paoli ne reste jamais immobile. Quand elle s’éloigne de son pays, elle se rapproche en même temps de ses racines et surtout de ce qui la constitue au plus profond d’elle-même. Et c’est à partir de la photographie, de la vidéo, que l’artiste cherche à retrouver des traces, à reconstituer une histoire dans son processus et dans son oeuvre. Tout se traverse et tout s’habite.
