Les dimensions de l’installation: 2,14m X 1,54m = 7 
pieds X 5 pieds 
Léchelle de la maquette: 1/20ème 5cm = 1m
« Dépaysage » est d’abord construit comme un récit intime.

Cette installation in situ est une réflexion sur les traces identitaires que l’artiste cherche et trouve dans les paysages du Québec, à travers les saisons. Pour Virginie Paoli, il y a toujours une trace de quelque chose, une petite miette que l’on laisse quelque part. C’est en utilisant la photographie, sous différents angles de vue, que l’artiste reconstitue dans son installation des éléments de la ruelle et des paysages traversés. Sa recherche lui permet de collecter et de sélectionner chaque instant photographique comme un nouveau récit.

Ce nouveau dispositif s’inscrit, comme dans un territoire de passage, itinérant, recomposé, où l’intimité, l’étrangeté, se mêlent au milieu de l’oeuvre. C’est par le choix des différents médiums que sont la photographie, la sculpture et la vidéo, que l’artiste expérimente cette matérialité photographique. Elle lui permet de développer différentes regards intimistes. La photographie vient s’ancrer à l’intérieur du dispositif comme pour marquer des moments figés des paysages traversés. L’artiste s’amuse à détourner la photographie en recréant à partir de cette matière, une nouvelle dimension picturale. C’est au sein même de ce dispositif que l’artiste évolue. L’installation est construite comme une sculpture évolutive qui se retrouve en quelque sorte scénographiée avec ces fenêtres fictives.

Ce dispositif est constitué: « d’un assemblage de deux châssis en bois de 7 X 5 pieds, une série d’épingles à linge en bois de 24 X 4 pouces. » Tandis que la projection de la vidéo (projection d’un cordage tendu sur un ponton) viendra renforcer l’espace scénique et la suspension déjà existante de cette longue tige en acier. L’artiste façonne la pince à linge en bois à l’atelier Clark, et c’est en changeant d’échelle, qu’elle en modifie la fonction. L’objet devient alors une représentation sculpturale dans l’espace. La théâtralité n’est jamais très loin.

Ce chantier a démarré en mars 2020, l’installation a dû s’arrêter pendant la période du confinement. L’oeuvre est prévue de se poursuivre et de se finaliser dans un espace d’exposition en 2022.