Apparition arctique.
Cette série photographique nous montre à quel point l’hiver au Québec permet de ressentir un certain éloignement, un éloignement peut-être plus visible durant cette saison. J’ai préféré habiter le territoire plutôt que de le repousser. L’hiver a créé en moi, une toute autre dimension dans l’espace: « je cherche plus de traces, des traces qui me renvoient aussi sur mes propres traces identitaires ». Les nombreux blizzards, mêlés de verglas, étouffent le bruit. A – 20 degrés mes narines se collent. La neige qui s’installe pendant de longs mois, donne l’impression d’effacer nos traces et en même temps de recréer nos liens. Ailleurs. Je ne me suis jamais sentie aussi loin qu’en hiver au Québec. Dimensions nouvelles, entre moi et l’espace entre moi et le monde sauvage.